Après le street-art et les femmes fatales, j’ai décidé de vous parler de têtes de mort. Choix surprenant me direz-vous, mais il se trouve que, bien qu’étant fan de graffitis souvent très colorés et de pin-ups, j’ai paradoxalement un intérêt tout particulier pour la représentation des crânes humains dans l’art.
Je ne vais pas vous faire ici un cours d’histoire sur l’évocation de la mort dans l’art et sur les vanités. Je vais plutôt m’attarder sur un artiste pour qui l’utilisation des crânes est devenue une spécialité : Usugrow.
Usugrow est un artiste japonais qui a fait ses premières armes en réalisant des flyers pour la scène punk et métal locale au début des années 90. Le bouche à oreille a vite fait son effet et il n’a pas tardé à se faire connaitre à l’échelle nationale puis internationale.
On retrouve dans les oeuvres de l’artiste des éléments tels que le le lettrage « Cholo », typique du graffiti des gangs mexicains qui inonde les rues de Los Angeles et ses environs – mais les origines japonaises de l’artiste sont également très présentes dans son travail. La calligraphie traditionnelle asiatique a ainsi une place importante dans ses créations. Un autre élément de sa culture omniprésent dans ses illustrations est le concept du « in yo », plus connu sous le terme chinois « ying yang » qui représente la complémentarité d’éléments contradictoires.
C’est ainsi que s’opposent dans les pièces de Usugrow le blanc et le noir, la beauté et la laideur ou la vie et la mort, représentés respectivement par des fleurs et des crânes. Ce contraste donne une force particulière aux oeuvres de l’artiste pour qui ces éléments sont en fait des symboles de renaissance et de grâce.
Pour en savoir plus sur Usugrow, retrouvez-le sur son site.