Je vous parle du Nao de Brown aujourd’hui, car c’est probablement une de mes BD préférées du moment. Je suis contente de la découvrir à retardement et d’être donc passée au travers des nombreuses critiques, car j’ai pu me faire mon propre avis et il s’avère que c’est un cocktail de tout ce que j’aime, tant au niveau graphique qu’au niveau du contenu.
Je vais tenter d’être brève pour ne pas vous spoiler, mais il y a tant de choses à dire.
D’abord on pourrait faire une dissertation sur la couverture! C’est rare de trouver une couverture si pleine de sens, elles sont bien souvent jolies et attractives et je suis la première cliente, mais celle-ci est comme un manuel de lecture a elle toute seule.
Lorsque ensuite vous commencez à lire, vous comprenez dès la préface qu’il ne s’agit pas d’une simple BD. Glyn Dillon a mis son âme et une énergie folle à créer Le Nao de Brown et ces quelques lignes de préface signées Jessica Hynes, suffisent à nous plonger dans une histoire pleine d’émotions.
Nao, l’héroïne, est anglo-nippone, elle travaille dans un magasin de Art Toys à Londres et elle souffre de « Toc » qui la conduisent à avoir des pulsions morbides. Ces quelques mots sont très faibles pour résumer l’album tant il est riche et blindé de références (d’ailleurs pour les non initiés comme moi, une relecture est nécessaire) mais je vous dresse le décor! On suit donc le quotidien de Nao, sa quête de spiritualité, ses rites pour gérer ses crises, ses angoisses et son histoire d’amour naissante. On lutte parfois pour ne pas se perdre dans les méandres d’un scénario aussi tourmenté que l’esprit de Nao…Mais bien sûr on lâche prise car l’histoire, pourtant banale en apparence, est si surprenante qu’on ne veut pas en perdre une miette!
En ce qui concerne l’identité visuel de l’album, Glyn Dillon a fait un travail magnifique. On découvre une succession de vignettes réalisées à l’aquarelle où les détails et les expressions sont fascinants, chacune de ses vignettes est ponctuée de rouge comme un rappel à l’esprit « sanguinaire » de Nao. Nous sommes plongés, en beauté, dans l’intimité profonde et parfois effrayante de cette héroïne attachante.
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Si vous avez lu cet album n’hésitez pas à réagir, j’aimerais beaucoup en discuter avec vous car j’imagine que sa singularité doit sans doute diviser. Si j’ai réussi à vous donner un tout petit peu envie, alors lisez là et donnez votre avis!
2 comments
Solenne says:
Juil 16, 2013
Coucou! C’est marrant j’avais pas fait le lien avec votre article en fait. Je viens de le finir et je cherchais justement qqes articles pour m’aider car j’étais assez déconcertée. Et hop je retombe sur votre article (alors que je viens déjà vous lire tout le tps). Bref ils sont forts chez google :). Pour la BD j’ai l’impression en effet qu’une relecture est nécessaire et que pas mal de choses m’ont échappées. Donc la première lecture m’a surtout beaucoup émue, je suis rentrée très vite dans cette histoire avec une envie de tout lire très vite et j’ai trouvé les dessins vraiment beaux mais voilà j’ai tout de même ce sentiment que je n’ai pas saisi tout ce que l’auteur voulait nous dire. Mais je vais y travailler :).
Alison says:
Juil 17, 2013
C’est exactement ce que j’ai ressenti! Émue dès la préface, puis fascinée par le dessin et très vite curieuse de savoir où nous emmène l’auteur.
J’ai quand même eu une petite frustration de ne pas tout saisir d’emblée, mais ça me rend d’autant plus curieuse! Je pense qu’il y a plein de codes, de petits secrets et symboles cachés comme cette légende parallèle et puis la couverture, tu as vu les programmes de la machine?!
Bon, même si je pense clairement que la relecture s’impose je ne m’y suis pas encore mis! Mais dès que c’est fait on refait un point si tu veux 🙂