chaplin-top-petitLa Cage dorée 
de Ruben Alves
Note : 8/10
20504068.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxDans les beaux quartiers de Paris, Maria et José Ribeiro vivent depuis bientôt 30 ans au rez-de-chaussée d’un bel immeuble haussmannien, dans leur chère petite loge. Maria, excellente concierge, et José, chef de chantier hors pair, sont devenus au fil du temps indispensables à la vie quotidienne de tous ceux qui les entourent. Le jour où on leur offre leur rêve, rentrer au Portugal dans les meilleures conditions, personne ne veut les laisser partir. Jusqu’où seront capables d’aller leur famille, les voisins, et leurs patrons pour les retenir?
J’ai d’abord redouté une gentille petite comédie potache et lourdaude, et je me suis retrouvé devant un film très drôle et sensible, un 1er film dynamique et bien écrit par un jeune réalisateur qui est parvenu à transmettre ses souvenirs (il est issu d’une famille portugaise) et sa nostalgie ensoleillée. Mention spéciale au casting et surtout à Chantal Lauby, hilarante dans un rôle secondaire. Ce n’est sans doute pas le film qui va révolutionner la comédie française, mais le moment est un plaisir garanti et le 1er essai d’Alves une réussite.
chaplin-naze-petitDes gens qui s’embrassent 
de Danièle Thompson
Note : 3/10
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L’enterrement de la femme de Zef tombe pendant que Roni marie sa fille ! Cet événement inattendu aggrave les conflits entre les deux frères que tout sépare déjà : métiers, femmes, austérité religieuse de l’un, joie de vivre de l’autre, tout, à part leur vieux père au cerveau en vadrouille et leurs deux filles qui s’adorent. Entre Londres, Paris, Saint-Tropez et New York, affrontements, malentendus, trahisons, vont exploser le paysage de la famille, mais grâce à ces disputes, à ces réconciliations chaotiques, vont naître une grande histoire d’amour… et peut-être deux.
Décidément rien à faire, le cinéma de Danièle Thompson (Fauteuils d’orchestre, Décalage horaire, Le Code a changé…) n’est pas le mien. Tout n’est pas à jeter bien sûr, mais ce nouveau film m’agace. Peut-être le contexte de notre crise mondiale me pousse à me désintéresser complètement des petits soucis de cette famille ultra-friquée, bling-bling pour les uns, bobos intellos pour les autres. Ajoutez à cela une sauce humoristique qui ne prend pas, une crème de romance pas crédible pour un sou, un soupçon de cabotinage et vous servez… un gros gâteau compact et indigeste ! Rares sont les qualités qui sortent du lot : la belle Lou de Laâge, déjà vue dans Jappeloup, en est une néanmoins…
chaplin-moyen-plus-petitHannah Arendt
de Margarethe von Trotta
Note : 6/10
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1961. La philosophe juive allemande Hannah Arendt est envoyée à Jérusalem par le New Yorker pour couvrir le procès d’Adolf Eichmann, responsable de la déportation de millions de juifs. Les articles qu’elle publie et sa théorie de “La banalité du mal” déclenchent une controverse sans précédent. Son obstination et l’exigence de sa pensée se heurtent à l’incompréhension de ses proches et provoquent son isolement.
Von Trotta est un grand nom du cinéma européen, mais si vous allez voir ce film, j’imagine que vous serez, sans doute comme moi, devant votre 1er film de la réalisatrice allemande… Elle signe ici une mise en scène assez classique, parfois un peu planplan, voire ennuyeuse. Mais la richesse du film est dans son traitement de fond : le portrait de cette femme (superbement emmenée par Barbara Sukowa, actrice de Fassbinder) et son combat dans cet épisode précis sont passionnants. Je ne connaissais Hannah Arendt que de nom, aucune idée des idées qu’elle a pu défendre. Celle qui sont soulignées dans ce film sont intemporelles et peuvent nous pousser tous à l’introspection : qu’est-ce que le mal ? Un film pour être un spectateur actif, c’est sûr…
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