Nous vous avions parlé de Kaboul Disco et de son auteur Nicolas Wild ici. Depuis, nous sommes allées à la librairie « Refuge BD » nous faire dédicacer sa dernière bd « Ainsi se tut Zarathoustra » et en avons profité pour lui proposer une ITW. Ben il a dit oui!

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AM. Peux tu te présenter et nous parler de ton métier d’auteur de BD ?

NW. Bonjour, je m’appelle Nicolas Wild et je fais le plus beau métier du Monde. Auteur de BD c’est chouette. Même si on ne mange pas toujours à sa faim, on peut regarder l’enfant qu’on était sans honte et lui dire «fais quand même un peu de sport».

AM. Quel est ton parcours, comment es tu arrivé à la BD?

NW. Ma foi, je dessine depuis tout petit et j’avais envie de faire de la BD depuis belle lurette. En plus mes parents m’ont encouragé dans cette voie. Ma vie n’a pas vraiment été un combat.

AM. Quand tu étais gamin, tu voulais faire quoi «quand tu seras grand» ?

NW. J’avais hésité entre gardien de zoo et auteur de BD. Devinez ce que j’ai choisi…

AM. Avec tous les voyages que tu as faits et que tu racontes dans tes BD, lequel reste ton favori? Pourquoi?

NW. Mon voyage le plus marquant c’était en Inde en 1998. C’était la première fois que je quittais l’Europe et que je voyageais sans mes parents. Un gros choc culturel. Je n’ai pas raconté ce voyage en BD, à l’époque cela ne se faisait pas et je n’étais pas assez mûr pour ce genre de projet. Après ça, Kaboul en 2005 c’est assez imbattable. Sur l’échelle du dépaysement qui va de 1 à 10, l’Afghanistan c’est au moins du 15. En comparaison, le reste de la planète me paraît ennuyeux… Manque d’adrénaline…

AM. Suite à ta BD Kaboul Disco est paru sur Canal, la série Kaboul Kitchen. C’est quoi cette histoire?

NW. Eh bien… Marc Victor, le créateur de la série Kaboul Kitchen est un ami. Il était patron du restaurant français de Kaboul : l’atmosphère (alias «la joie de vivre» dans ma BD, alias «Kaboul Kitchen» dans la série éponyme) qui a changé de nom et qui s’appelle le Divan. Marc et moi avons vécu à Kaboul au même moment et avons côtoyés les mêmes personnes. Il y a donc des similitudes entre Disco et Kitchen et c’est tant mieux, cela prouve qui ni lui ni moi ne sommes fous. La série est très drôle mais elle a toute fois anéantit mon projet secret d’adaptation de la bd à l’écran…

AM. Quels sont tes projets en cours et à venir ?

NW. Reprendre des études pour devenir gardien de zoo Et aussi partir au Liban et à Dubaï pour des projets top secrets (probablement des ouvrages de BD…)

AM. Si tu pouvais te téléporter, dans le temps ou dans l’espace, tu serais où là, tout de suite ?

NW. Je serai maintenant. Je ne suis pas nostalgique du passé et le futur arrive bien assez vite comme ça. Et puis quand on passe son temps à voyager, le luxe c’est de rester chez soi.

AM. Où peut-on te trouver pour l’apéro?

NW. Quand j’habitais à Paris, vous m’auriez trouvé près du canaaaal sans nul doute. Maintenant
Je vis à Strasbourg et je prends mon apéro tous les jours à 18h précises à la terrasse du Hans im Shnokelor, place du marché aux choux, derrière l’église St Eugène. On me reconnait facilement, j’ai un béret du Sundgau sur la tête afin de perpétuer la tradition. Venez m’y trouver !!

AM. Quelle chanson tu choisis pour trouver l’inspiration? Et quel est ton morceau préféré inavouable ?

NW. Pour dessiner les scènes de suspens, je mets du Bernard Hermann à fond. Pour les autres scènes, de la transe kirghize ou du funk ouzbek fait l’affaire. J’écrase une larme (c’est inavouable) en écoutant Paris en colère.

AM. Quelle est ta BD ou ton auteur de BD favori?

NW. Je ne vais pas faire du name dropping. En gros j’aime le travail des auteurs qui aiment leurs lecteurs (je gage qu’un grand nombre d’auteurs se reconnaitront et c’est tant mieux).

AM. Quelle est ta dernière « folie »?

NW. Reprendre des études pour devenir gardien de zoo

AM. Enfin, est-ce que tu veux bien nous faire un dessin ?

dessin Interview Marie

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