11-6

11.6 

de Philippe Godeau

Note : 8/10

Toni Musulin est convoyeur de fonds depuis dix ans. Le 5 novembre 2009, à 10 heures du matin, il appuie doucement sur l’accélérateur de son fourgon blindé. À l’arrière de son véhicule, 11.6 millions d’euros…
On connaît tous l’histoire dans ses grandes lignes et on pourrait craindre, du coup, de s’ennuyer. Mais Godeau a réussi à tourner ce fait divers en un portrait psychologique aux allures de thriller trépidant. Cluzet est à nouveau excellent et intense, dans la peau de ce convoyeur de fonds introverti et bouillant de reconnaissance. Corinne Masiero (vue dans « Louise Wimmer ») et Bouli Lanners sont exceptionnels en seconds rôles (je prends le pari, on reparle d’eux aux Césars 2014…). La mise en scène est énergique et léchée, un plaisir des yeux. Bref, tous les ingrédients pour un film de genre réussi, captivant du début à la fin.

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maison-de-la-radio

La Maison de la Radio

de Nicolas Philibert

Note : 7/10

Une plongée au cœur de Radio France, à la découverte de ce qui échappe habituellement aux regards : les mystères et les coulisses d’un média dont la matière même, le son, demeure invisible.
Après « Etre et avoir », Philibert nous revient avec une plongée dans une maison qui nous concerne tous, qu’on soit des auditeurs de France Inter, France Bleu, France Culture, etc. Du coup la plongée est intéressante, les coulisses surprenantes (du traitement de l’info aux routes du Tour…). Et le traitement est vivant, facilite le voyage qui se déroule au fil d’une journée-type.

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BONUS

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Sortie le 6/02

Hitchcock

HITCHCOCK

de Sacha Gervasi

Note : 6/10

Hitchcock est l’un des réalisateurs les plus populaires de son temps. Il cherche à se renouveler et trouve une idée : adapter le roman « Psychose »… A ses côtés, sa femme, fidèle collaboratrice de l’ombre, cherche où est sa place.

Un vrai plaisir dans ce voyage dans le temps : l’Hollywood de 1960 y est retranscrit avec pas mal de style , pour nous permettre de rêver un peu. Quand on est cinéphile, c’est d’autre part toujours passionnant de se plonger dans les coulisses d’un chef d’oeuvre, côté tournage, côté humain… Quand on ne l’est pas particulièrement (cinéphile), reste l’intérêt d’entrer dans la tête de personnages hors normes. Les bémols : impossible de profiter du jeu d’Anthony Hopkins rendu inexpressif par tant de prothèses ! Et fuyez la VF si vous le pouvez. Et un effet de mise en abyme (Hitchcock dialogue avec un Norman Bates en guise de moi intérieur) franchement pas utile et qui alourdi le tout.

Pas un grand film, mais un plaisir des yeux.

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